Bonsoir à tous
Dans le cadre de la révision du T16 Turbo, je vous propose le démontage/nettoyage du boitier papillon.
Le boitier dans son jus
La zone d'ombre n'en est pas vraiment une, c'est surtout les dépôts d'huile aspirée via le système de recyclage des vapeurs d'huile.
Le démontage est très simple, il suffit de dévisser les 2 vis qui fixent le papillon sur son axe, et de tirer ce dernier du coté de la fixation du câble d'accélérateur.
A l'aide d'une clef de 8, on dépose le capteur d'ouverture du papillon, le support de celui ci et le moteur pas-à-pas avec une clef torx de 20.
Attention aux 2 joints noirs situés sur l'axe du papillon de part et d'autre du boitier; ils ne vont pas aimer la trempette dans le dégraissant.
A ce stade vous mettez le moteur, le capteur et les 2 joints de coté; et vous balancez tout le reste dans le dégraissant ou mieux si vous avez, dans le bac à ultrasons ( eau du robinet et liquide vaisselle).
Suite à cela vous vous apercevrez que si le boitier est en aluminium, le support du moteur est en zamac ( le métal de merde qui sert à fabriquer les voitures type "majorette" ); économie un peu malsaine mais bon...
Tant qu'a faire on va poncer un peu tout ça
Dans le cône, au grain mille (demi-finition):
l'arrière du papillon avant le ponçage.
Je ne sais plus qui ( Jojo ou Joudru ?) faisait l'éloge de l'état de surface des alu moulés sous pression, mais même si c'est beaucoup plus propre que du moulage en sable, il n'y a pas de quoi se relever la nuit pour en manger
Après passage au 2000 à l'huile, (le papillon et son axe, vu qu'ils sont directement dans le conduit prennent aussi un coup de lissage dans la foulée) et un coup à la fontaine pour les dépôts dans les trous de fuite (y compris celui avec la vis HC de 1.5 sur le coté )
Le boitier et sa quincaille, prêt pour l'assemblage
Le moteur et la fixation du câble d'accélérateur se remontent tout seul ( à condition de remarquer que toutes les vis du moteur n'ont pas la même longueur )
Le remontage:
On commence par le coté "câble d'accélérateur" avec une demi goutte d'huile sur l'axe, les demi-tambours et le ressort (on n'oublie pas le joint ...!)
Il faut tenir l'axe "enfoncé" et accrocher les extrémités du ressort sans permettre aux spires de passer sur les cotés des demi-tambours.
De l'autre coté c'est beaucoup plus facile (attention toutes fois à ce que le premier ressort ne se fasse pas la valise dans un moment d'inattention => il cherche à faire tourner l'axe - ça c'est son boulot -, mais aussi à le faire reculer ).
Donc le reste de la goutte d'huile de tout à l'heure, le joint, le tambour avec le ressort et la rondelle d'entrainement:
Le ressort est plus facile à accrocher de ce coté.
On remonte le support du capteur.
Les écrous du capteur sont libres, il faut penser à les mettre en place,
On fixe le capteur en repliant les pattes sur les boulons ( pour éviter le desserrage du aux vibrations)
Il ne reste plus qu'à replacer le papillon, pour les vis fendues, j'ai opté pour la suppression de la partie fendue au bénéfice d'une goutte de frein filet, solution qui m'a semblé n'avoir que des avantages :
- suppression d'obstacles singuliers au passage de l'air,
- suppression du risque de rupture des morceaux matés des vis avec plantage du morceau entre une soupape et son siège ou un piston...
Ce qui nous donne, grand ouvert, ça:
Le cornet parait plus grand, mais c'est juste un effet de lumière
Par contre, quand j'aurai mis la main sur une chute de laiton, le boitier va prendre un coup de barre à aléser pour pousser un peu le diamètre (de 55.3 actuellement vers 57/58 ) pour le faire respirer un peu mieux....
Inutile de vous préciser que le recyclage des vapeurs d'huile n'est pas invité au remontage...